Selon les experts, les conditions et traitements des personnes « peuvent s’apparenter à de la torture ».
Dans les camps d’Al Hol et Roj, au nord-est de la Syrie, vivent 64 000 personnes, pour 80% des femmes et des enfants. Là-bas la situation sanitaire et sécuritaire se détériore. Les experts de l’ONU appellent les dirigeants de 57 pays à rapatrier les femmes et les enfants.
Ils dénoncent des « conditions humanitaires désastreuses » et appellent à une « action collective, soutenue et immédiate pour empêcher des dommages irréparables aux personnes en situation vulnérable qui y sont détenues ».
« Des milliers de personnes détenues dans les camps sont exposées à la violence, à l’exploitation, aux abus et à la privation dans des conditions et des traitements qui peuvent s’apparenter à de la torture ou à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants au regard du droit international, sans recours effectif à leur disposition. Un nombre inconnu sont déjà décédés à cause de leurs conditions de détention. »
Les experts l’affirment, « un nombre indéterminé de personnes sont déjà mortes à cause de leurs conditions de détention ». Et depuis le début de l’année, la violence dans les camps est en augmentation.
Les experts estiment que les États ont « la responsabilité première d’agir » et doivent prendre des mesures efficaces pour « protéger les personnes en situation de vulnérabilité, notamment les femmes et les enfants, situées en dehors de leur territoire ». Avant d’insister, « les actions ou omissions des États peuvent avoir un impact positif sur les droits fondamentaux de ces personnes ».
M.C.
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